Action

En bref

Une action est un titre de propriété, qui correspond à une part du capital d’une entreprise. Lorsque vous détenez une action, vous devenez actionnaire. Détenir une action donne des droits financiers, comme le fait de toucher une part des bénéfices de l’entreprise, mais aussi des droits de vote, qui vous permettent de décider avec les autres actionnaires des orientations stratégiques d’une entreprise. Dans les coopératives, mutuelles et certains types de sociétés, les actions sont appelées des parts sociales.

En détail

Les actions peuvent représenter une fraction du capital d’une entreprise aussi bien cotée en Bourse que non cotée.

Les actions cotées

Dans le premier cas, la valeur de l’action est publique, et varie chaque jour. Cette valeur est ce que l’on appelle le cours de l’action. C’est en multipliant le cours et le nombre d’actions émises par une entreprise cotée que l’on obtiendra la valorisation d’une entreprise.

Quand un investisseur souhaite acheter une action en direct, il peut l’acheter sur le marché primaire ou le marché secondaire. Le marché primaire désigne la première émission de l’action par l’entreprise, par exemple lors d’une introduction en Bourse. Le marché secondaire désigne le fait d’échanger le titre sur un marché organisé. Si vous achetez ou vendez une action en dehors de toute opération, et que vous n’êtes pas le premier acheteur du titre, vous êtes sur le marché secondaire, qui représente la majorité des transactions. En France, ce marché est géré par Euronext, propriétaire de la Bourse de Paris.

Les actions cotées peuvent être des actions dites « au porteur » ou des actions nominatives. Si vous achetez une action via un compte-titres ou un plan d’épargne en actions, il y a de grandes chances que vous déteniez des actions au porteur. Dans ce cas, votre identité n’est pas connue de l’entreprise, car les transactions sont faites via un intermédiaire financier, ici votre banque ou votre courtier. Les actions nominatives sont, comme leur nom l’indique, des actions dont les propriétaires sont connus de l’entreprise. Ils peuvent bénéficier de certains avantages grâce à cela, mais les droits associés aux actions ne changent pas.

Dividendes et droits de vote

Les deux principaux droits ouverts par les actions cotées sont le droit à toucher un dividende et le droit de vote. Le dividende correspond à la part du bénéfice net de l’entreprise qui est reversée aux actionnaires. Une entreprise peut tout à fait choisir de ne pas distribuer de dividende. Elle peut aussi être dans l’impossibilité de le faire, si son bénéfice est nul. Chaque action donne droit à un dividende. Aussi, si vous détenez plusieurs actions d’une même entreprise, le dividende sera multiplié par ce nombre d’actions. De nombreuses entreprises du CAC 40 versent des dividendes.

La majorité des actions sont associés à un droit de vote. Ce droit permet à chaque actionnaire de participer à la vie de l’entreprise et de voter lors des assemblées générales. Les sociétés ont l’obligation de tenir chaque année une assemblée générale qui invite l’ensemble de ses actionnaires. Au cours de cette assemblée vont être discutés des sujets variés comme la rémunération des dirigeants. Ces sujets seront soumis au vote des actionnaires. Ces derniers peuvent également déposer des résolutions en assemblée, mais les conditions pour le faire en France sont assez contraignantes : il faut détenir au moins 0,5% du capital d’une entreprise pour pouvoir déposer une résolution. Pour palier ce problème, les actionnaires sont nombreux à se regrouper. Il existe plusieurs associations de défense de ce que l’on appelle les actionnaires minoritaires. Techniquement, tout associé détenant moins de 50% du capital d’une entreprise est considéré comme un actionnaire minoritaire. Mais lorsque l’on parle d’actionnaire minoritaire d’une société cotée, on parle d’un seuil bien inférieur.

À SAVOIR   Les actions de préférence sont des actions qui donnent à leurs détenteurs des droits différents de ceux des autres actionnaires. Il peut s’agir d’actions sans droit de vote, ou au contraire avec un droit de vote double. Elles peuvent aussi être associées à un dividende prioritaire, ou ce qu’on appelle un superdividende, dividende exceptionnel qui s’ajoute au dividende classique. Les actions de préférence concernent aussi bien les actions de sociétés cotées que non cotées.

L’actionnariat salarié

Les salariés sont parfois détenteurs des actions de leur entreprise. Cela peut être le cas au sein d’entreprises cotées comme non cotées. Dans ce dernier cas, la détention d’actions est souvent réservées aux membres du comité de direction de l’entreprise, car revendre ses actions est plus complexe lorsque l’on se trouve en dehors du marché boursier. C’est alors un pacte d’actionnaires qui doit être conclu entre la société et les détenteurs d’actions, qui deviennent des associés.

Les actions non cotées

Les actions non cotées peuvent aussi être acquises dans le cadre d’un investissement. Les business angels par exemple deviennent actionnaires des sociétés dans lesquelles ils investissent. Là aussi, leur relation avec les fondateurs de l’entreprise est encadrée par un pacte d’actionnaires qui va définir leurs droits et devoirs. L’investissement dans des sociétés non cotées est appelé le private equity ou capital-investissement. Il peut être réalisé en direct, comme dans le cas de l’investissement d’un business angel, ou par l’intermédiaire d’un fonds.

D’autres types d’investissements permettent l’investissement en actions, comme le financement participatif. En effet, le crowdfunding equity, ou financement participatif en capital, permet d’investir au capital de sociétés aux côtés d’autres petits investisseurs. Dans ce cas, la détention d’actions est associée à des droits, comme le droit de vote en assemblée générale, que nous avons évoqué plus haut. Le crowdfunding equity ne donne généralement pas droit à un dividende. C’est également un mode d’investissement beaucoup moins liquide que l’investissement en Bourse. Pour vendre son action, l’investisseur doit en effet attendre que l’action soit rachetée, par exemple par l’un des fondateurs ou par un nouvel investisseur, ou qu’une opération lui permettre de la vendre, comme une introduction en Bourse ou le rachat par une autre entreprise.

Les parts sociales

Dans certaines structures, on ne parle pas d’actions mais de parts sociales. C’est le cas des sociétés commerciales qui ne sont pas des sociétés par actions, comme la SARL (société à responsabilité limitée). C’est aussi le cas des coopératives ou des mutuelles. Les parts sociales ne sont pas accessibles sur un marché organisé comme la Bourse, à l’image des actions non cotées. Plusieurs banques mutualistes donnent accès à leur capital social de cette manière.

En revanche, elles donnent également les mêmes droits à leurs détenteurs, à savoir un droit de vote en assemblée générale, ainsi que le droit à toucher un dividende ou un intérêt. Le dividende est réservé aux sociétés, tandis que les coopératives et mutuelles utilisent le terme intérêt.

La cession de parts sociales sera encadrée par les statuts juridiques de la structure ainsi que par la loi. Comme les actions non cotées, les parts sociales ne sont pas des titres liquides : elles seront plus difficiles à céder.

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